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Le pluralisme et le respect des opinions d’autrui ne signifient pas respecter l’opinion de l’autre sans s’en préoccuper, mais plutôt une libre expression des opinions divergentes en un même lieu pour les mêmes personnes. Le meilleur moyen de favoriser cette libre expression demeure le débat. Des débats ouverts aux lycéens dans l’enceinte de l’établissement scolaire permettent d’apprendre aux lycéens à défendre leurs propres idées, tout en argumentant et en respectant les idées des autres. Des réunions doivent donc pouvoir être organisés dans les lycées, par les lycéens eux-mêmes. 

Ces réunions, doivent bien sûr respecter les mêmes règles que les publications, à savoir le respect du pluralisme, l’absence de prosélytisme politique, religieux où encore commercial sans s’interdire de défendre une opinion publiquement. Il faut noter en effet que les textes permettent que soient abordés des sujets d’actualité, et donc « politiques », mais exigent que toutes les opinions éventuellement contradictoires aient la possibilité de s’exprimer. 

L’organisation de ces réunions lycéennes doit être concertée avec le chef d’établissement sans qu’il ait pour autant le pouvoir d’interdire aux lycéens la tenue de réunions sans motif légal valable. Le proviseur doit mettre une salle à disposition des élèves organisateurs d’une réunion après avoir reçu de la part de ces derniers une lettre de demande. Cette mise à disposition de salle devra se faire dans des délais acceptables après la sollicitation et adaptés au contexte de la réunion. 

Pour le bon déroulement de la réunion, cette dernière devra être ouverte à tous les lycéens, quel que soit leurs opinions, et les lycéens présents devront tous pouvoir s’exprimer s’ils le souhaitent. La participation d’une personne extérieure à l’établissement devra être possible en accord avec le chef d’établissement. Lorsque ces conditions sont respectées tant par les lycéens que les administrations, l’organisation de réunions lycéennes contribue de plus à la vitalité de l’animation des établissements.

 

Le droit de publication :
 
Le lycée doit être un lieu où les lycéens peuvent s’impliquer dans la vie de l’établissement et s’informer sur l’actualité fois interne au lycée, mais également externe. Le meilleur moyen d’intéresser les lycéens à ces différents sujets reste la liberté de publication lycéenne, qui leur permet de se sentir concernés au quotidien, et reste le seul moyen de parvenir à une diffusion des informations par les lycéens et pour les lycéens. Pour ce faire, les lycéens doivent voir respecter dans les établissements leur droit de publication sous toutes ses formes, qu’il passe par la presse lycéenne, les tracts, l’affichage, où d’autres moyens de communication. 
 
Cette liberté de publication n’est pas une porte ouverte au prosélytisme politique, religieux où commercial, les lycéens qui usent de ce droit s’engageant conformément aux lois à respecter des règles qui le garantissent.  Il faut toutefois rappeler que le prosélytisme est banni mais en aucun cas le fait d’émettre une opinion comme certaines pratiques d’administrations de lycées tendent à le faire croire. La liberté de publication des lycéens contribue à leur la liberté d’expression, nécessaire au bon fonctionnement des lycées. Les différentes publications se font dans le respect du pluralisme. Par conséquent, plusieurs publications d’opinions différentes peuvent être diffusées en même temps. Le chef d’établissement dispose naturellement d’un droit de regard sur les publications dans son lycée. Mais celui-ci ne signifie pas un droit de les autoriser ou non, du moment qu’elles respectent les règles rappelées ci-dessus. On ne doit pas pouvoir interdire sans raison une publication lycéenne sous quelque forme que ce soit. La publication sous forme de journaux est possible avec une diffusion dans les CDI notamment, les publications différentes devant être sur un pied d’égalité si plusieurs journaux coexistent dans le même établissement.
 
La mise en place d’un tableau d’affichage réservé à l’affichage lycéen dans tous les lycées est également souhaitable pour la liberté de publication, respectant là encore les règles du pluralisme. La FCPE demande donc, que dans tous les établissements scolaires de France, le droit de publication des lycéens soit respecté selon ces règles.

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Le droit de participation :


La FCPE affirme que les jeunes sont en capacité de s'exprimer et de décider. Elle rejette toute parodie de démocratie. Elle exige une démocratie de participation dans laquelle le droit d'expression peut s'exercer, le droit à la parole est respecté, les jeunes sont associés aux décisions qui les concernent, en particulier sur leur projet personnel de formation.


La participation des délégués élèves aux différentes instances (conseils de classes, de délégués-élèves, d'administration) et l'exercice de leurs droits sont à améliorer. Leur droit d'expression doit y être respecté.


Pour que leur rôle soit effectif, leur formation est une priorité dans laquelle les parents d'élèves FCPE doivent s'investir, en partenariat. Sans une bonne connaissance des rouages complexes du système éducatif et des différentes instances de participation, les délégués élèves en sont réduits à faire de la figuration.


La FCPE préconise que l'apprentissage et l'exercice de la citoyenneté soient réellement reconnus dès l'école primaire, notamment par la présence de délégués élèves du cycle d'approfondissement au conseil d'école ; l'apprentissage précoce de la vie démocratique constituant une excellente préparation à la participation au collège, puis au lycée. Elle souhaite l'élargissement des droits des collégiens, à l'instar de ceux des lycéens.


L'implication des enfants et des jeunes dans la définition des règles de vie commune est une nécessité. II est important que les droits des jeunes, tels qu'ils ont été reconnus par la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, soient pris en compte dans l'élaboration des règlements intérieurs des établissements. La rédaction du règlement intérieur doit intégrer une nouvelle approche pédagogique et un code de vie commune qui imposent droits et devoirs à tous, élèves comme adultes, quels que soient leur rôle et leur place dans l'établissement ; cela contribuerait à limiter les violences institutionnelles que subissent trop d'élèves.

L'expression des lycéens

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